Critiques | Films

SOUL, le nouveau chef d’oeuvre des Studios PIXAR

21 décembre 2020

Hello à tous,

J’espère que vous allez bien en ce début de vacances de Noël. Pour ma part, tout va pour le mieux. Je suis extrêmement heureuse de vous retrouver pour vous parler de mon coup de coeur de cette fin d’année, le dernier long métrage des Studios Pixar: SOUL. J’ai eu l’immense chance de découvrir le film il y a quelques jours pour pouvoir vous en parler.

Alors, SOUL, de quoi ça parle?

C’est l’histoire de Joe Gardner un passionné de jazz et professeur de musique qui se voit enfin offrir l’opportunité de jouer dans un prestigieux club de jazz new-yorkais. Alors qu’il touche le rêve de sa vie du bout des doigts, il fait un faux pas malencontreux qui le plonge tout droit dans le « Grand Avant« , un endroit étrange et merveilleux dans lequel les jeunes âmes acquièrent leurs traits de personnalité et leur caractère avant d’être envoyées sur Terre. Bien décidé à retrouver sa vie, Joe rencontre 22, une âme rebelle et pleine de vie qui ne voit aucun intérêt à vivre une vie humaine et n’a donc aucune envie de rejoindre la Terre. En essayant désespérément de montrer à 22 à quel point la vie vaut la peine d’être vécue, Joe pourrait bien découvrir les réponses aux questions existentielles qu’il ne s’était pourtant jamais posé.

SOUL a été réalisé par Pete Docter (Monstres et Cie, La-Haut, Vice Versa) et Kemp Powers et produit par Dana Murray (court métrage Lou). Concernant les voix nous retrouvons Jamie Foxx dans le rôle de Joe (Omar Sy pour la VF) et Tina Fey dans le rôle de 22 (Camille Cottin pour la VF).

La première chose qui frappe dès les premières minutes du film est la beauté de la représentation très réaliste de la ville de New York avec des bâtiments vieillissants, des couleurs brutes et plutôt sombres. Tellement réaliste qu’on se croirait presque dans un live-action. Le contraste avec le Grand Avant est d’autant plus frappant. Ce lieu aux couleurs pastels, presque translucides, aux formes arrondies presque effacées est tout aussi impressionnants de beauté, c’est un esthétisme totalement inédit que l’on ne retrouve dans aucun autre film d’animation. En parlant d’esthétisme inédit, Pixar va encore plus loin avec les Conseillers du Grand Avant et leur forme géométrique 2D traitée en 3D.

Le saviez-vous ? Les réalisateurs se sont beaucoup inspirés des 101 Dalmatiens pour créer la ville de New-York. Le physique et la gestuelle de Joe ont été inspiré par Roger, le maitre des Dalmatiens.

Du coté des personnages, humains tout d’abord, quel bonheur de retrouver (ENFIN) des personnages afro américains qui sont, en plus, criants de justesse. Joe, un célibataire, professeur de musique par nécessité mais vivant avec le rêve inassouvi de devenir un grand musicien de jazz. Libba, sa mère, gérante d’un atelier de couture tiraillée entre l’envie que son fils réalise son rêve mais inquiète qu’il ne s’en sorte pas une fois qu’elle ne sera plus là. Dorothea Williams, une star mondiale du jazz, imposante et sure d’elle. Dez, le coiffeur de Joe, sympathique et drôle, toujours à l’écoute des autres.

Le saviez-vous? Pour traduire l’assurance et la prestance de Dorothea Williams, les animateurs ont volontairement limité ses mouvements. Cette quasi absence de mouvement et sa posture la rendant vraiment intimidante.

Passons maintenant aux « habitants » du Grand Avant à commencer par 22, cette nouvelle âme si attendrissante, pleine de peurs face à l’inconnu que représente la vie sur Terre ayant finalement juste besoin de quelqu’un pour l’accompagner à faire le grand saut. Les Conseillers, les professeurs des écoles des nouvelles âmes sont à la fois intriguants par leur forme mais touchants par leur bienveillance. Terry, un conseiller un peu particulier, tête à claque à souhait, il en faut toujours une dans un film d’animation haha. Les âmes perdues, ses âmes déconnectées du réel, sont particulièrement perturbantes tant on peut tous, à un moment ou un autre de notre vie, nous identifier à elles.

La justesse des personnages les rend tous terriblement attachants. Leurs problématiques sont très actuelles dans notre monde où tout va à 100 à l’heure. Faut-il poursuivre ses rêves ou réussir aux yeux de la masse avec un métier alimentaire mais offrant une vie plus confortable? Les petits bonheurs de la vie ne suffisent-ils pas à être heureux?

Vous me direz ce que vous en pensez quand vous aurez vu le film mais à bien des égards, la relation entre Joe et 22 me rappelle beaucoup celle de Ralph et Vanellope.

La Bande Originale du film est également une pépite. Joe étant passionné de jazz, vous vous douterez que le jazz a une place importante dans le film dans les scènes se déroulant sur Terre. Les scènes se déroulant dans le Grand Avant sont, elles, rythmées par le son des synthétiseurs, une musique beaucoup plus électronique. Le contraste visuelle des deux mondes est donc accentué par un contraste sonore saisissant.

Le saviez-vous? Des centaines d’heures de travail et d’analyse d’images réelles ont été nécessaires pour produire à la perfection les scènes où Joe joue du piano et Dorothea du saxophone. Des scènes où le temps s’arrête et où l’on se laisse complètement emporter par les émotions de la musique.

Vous aurez donc compris que je suis totalement sous le charme de SOUL qui se classe dans le TOP 5 de mes Pixar préférés. C’est une réussite tant visuelle que musicale. D’ailleurs, j’aimerai beaucoup avoir l’interprétation d’un enfant face à ce film car les problématiques sont tellement adultes que j’avoue avoir du mal à imaginer ce qu’un enfant peut en retirer, mais après tout, les enfants nous surprennent toujours…

Alors n’oubliez pas, SOUL sera disponible sur Disney+ à partir du 25 décembre. N’hésitez pas à me donner vos impressions en commentaires quand vous l’aurez vu.

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